Voici encore une lecture faite grâce à Leiloona. Je vais chaque jour sur son blog car je sais que je vais y faire de belles découvertes. C’est comme si elle avait un sixième sens pour découvrir des pépites littéraires.
C’est après Brooklyn Follies, le deuxième livre que je lis de cet auteur. J’ai davantage aimé celui-ci d’ailleurs. Toutefois, ce n’était pas gagné car j’ai eu un peu de mal à accepter l’univers mis en place dans ce livre. Je ne saurais d’ailleurs expliquer pourquoi et je me demande même si ça ne tient pas au fait que je lis beaucoup en ce moment et que je ne m’accorde finalement pas de temps de « digestion » entre chaque livre.
Ce roman raconte l’histoire d’un vieil homme, August Brill, qui vit avec sa fille et sa petite-fille. C’est un critique littéraire à la retraite, infirme suite à un accident de la route. Le personnage évolue donc entre sa fille qui ne se remet pas de son divorce et sa petite-fille qui, elle, ne se remet pas du décès de son petit ami en Irak.
Au milieu de toute cette souffrance, August s’invente des histoires, sans les transcrire sur le papier. Il crée d’ailleurs une fiction très particulière dans une Amérique différente (pas de guerre avec l’Irak mais une guerre civile) avec un héros du nom de Brick, catapulté dans un monde parallèle et qui a en fait pour mission de tuer August. Et au départ, on assiste à une alternance des deux trames narratives.
J’ai eu un peu de mal au départ donc car j’ai pensé être encore tombé sur un de ces romans où l’on fait alterner deux narrations qui finissent par se mêler, de manière fantastique. La chute de l’histoire de Brick arrive bien avant la fin du roman, car cette fiction n’est pas le but réellement poursuivi par August. Par ce biais, le lecteur va rapidement prendre conscience de la difficulté de raconter, de se raconter. Mais aussi de la manière dont chacun d’entre nous cherche des biais pour exorciser ses vieux démons.
Une citation pour le plaisir :
* « S’évader dans un film, ce n’est pas comme s’évader dans un livre. Un livre vous oblige à échanger avec lui, à faire travailler votre intelligence et votre imagination, alors qu’on peut regarder un film – et même y prendre plaisir – dans un état de passivité décérébrée. »
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