Ce court roman m’a été chaudement recommandé par mon libraire. Toutefois, vu ce qu’il m’a raconté, je doute qu’il l’ait lu en fait… Ce n’est pas grave cependant car j’ai passé un très bon moment avec cette lecture.
De quoi ça parle :
Anne se rend à Irkoutsk. Elle veut y retrouver un homme qu’elle a aimé, Gyl. Pendant ce long trajet, alors qu’elle contemple les paysages qui s’offrent à elle, Anne ne peut s’empêcher de penser à Clémence. C’est une vieille dame, sa voisine, à qui elle fait la lecture régulièrement. Elle lui lit les histoires de femmes qui ont mfait parler d’elles pour leur courage et leur quête de liberté.
Le récit alterne donc entre son voyage en Russie et ses souvenirs avec sa voisine. Mais arrivera un moment où Anne devra prendre conscience du but réel de son voyage et retourner voir Clémence.
Ce que j’en ai pensé :
C’est un très joli roman qui donne envie de grands espaces et de fuite en avant. Un roman qui donne envie de découvrir la culture russe.
Mais en même temps, c’est un bel hymne à l’amitié entre les générations, au partage des petits plaisirs de la vie quotidienne, à la vraie signification de l’amour. J’ai vraiment beaucoup aimé.
Morceau choisi :
* « Il ne se souciait pas de ma présence (nous étions les seuls clients de la librairie), jusqu’au moment où il s’était approché pour me demander ce que je cherchais. Je ne cherchais rien de particulier, j’étais en attente de la merveille qui sugirait, de la surprise, mais il n’écoutait pas ma réponse, il me proposait déjà d’aller marcher le long du canal. Je l’avais suivi et lui avais demandé à mon tour quel livre il était venu acheter. Aucun, m’avait-il répondu, il glanait chaque jour une phrase, un paragraphe qu’il apprenait et consignait ensuite sur un cahier, lequel peu à peu devenait un livre, un étonnant fouillis sans histoire, mais qui les traversait toutes et construisait à chaque lecture quelque chose de différent d’où émanait selon lui, un début de vérité, c’est-à-dire un mystère absolu. »
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