Partager la publication "« Je vais bien, ne t’en fais pas » du livre au film"
Il y a quelques temps je lisais le livre d’Olivier Adam qui a servi de base au film de Philippe Lioret. Je ne redirai pas ce que j’avais pensé du livre dans le détail, vous pourrez le lire ICI. Seulement en deux mots, j’avais aimé le roman mais été déçue par la chute.
Alors ce film ?
Bon, de grandes libertés ont été prises avec le livre. Et je trouve ça vraiment dommage.
Tout d’abord, le nom de la jeune fille est changé pour coller avec la chanson du générique, soit. Ensuite, son frère Loïc devient son jumeau. soit encore. Mais pourquoi la faire habiter chez ses parents par exemple, alors qu’il y avait un réel intérêt à sa vie à Paris dans le livre. Du coup, on effleure à peine sa vie de caissière, son errance amoureuse.
Ce que j’ai trouvé ridicule au possible, c’est le passage de l’anorexie. Après avoir jeûné 9 jours, elle obtient une place dans un hôpital pour la guérir de son anorexie. Je pense que c’est un manque de respect vis-à-vis des familles qui connaissent vraiment ce problème. Et je ne parle même pas de la caricature de l’infirmière et de la tentative d’évasion.
De même, si j’ai trouvé touchant l’homme qui devient son amoureux, pourquoi lui choisir le compagnon de son amie ?
J’ai toutefois apprécié deux choses. La première, c’est la relation très forte entre le père et son enfant, les sacrifices auxquels il consent pour la protéger (même si je ne suis pas d’accord avec le choix de cacher la mort du frère). Et j’ai aimé que la fin soit tranchée, alors que dans le roman rien n’était clair. Certes, l’accident d’escalade n’est pas très original, mais bon…
Finalement, je trouve que le personnage de Lily (Claire dans le roman) est totalement éclipsé derrière celui de son père. Et ce personnage était si touchant dans le livre, quel dommage. Je comprends qu’on puisse adapter un roman mais pourquoi lui enlever ce qu’il a de plus beau ?
Je dois rajouter d’ailleurs que la faire vivre chez ses parents en banlieue, qui plus est dans un lotissement de maisons, rend peu crédible que personne en un an n’ait l’occasion de lui dire ce qui s’est passé. Dans le livre, elle vit vraiment une vie en marge de sa famille et de ses anciennes connaissances qui donne un peu plus de crédibilité à l’histoire.
Petit clin d’oeil pour terminer : dans le film, deux livres sont offerts à Lily et ce sont des titres d’Olivier Adam.
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