Quand je l’ai vu sur les rayonnages de ma bibliothèque, je me suis rappelée avoir vu le titre sur des blogs sans toutefois me souvenir des critiques qu’il avait engendrées. Cependant, comme il fait moins de 90 pages, j’en ai déduit qu’il serait le compagnon idéal de mes journées chargées.
De quoi ça parle :
L’auteur parle de trois hommes : son grand-père mort à Auschwitz et qu’elle n’a pas connu, l’homme avec lequel sa grand-mère a refait sa vie et Janusz Korzack, directeur de l’orphelinat du ghetto de Varsovie. A travers l’évocation de ces trois hommes et des souvenirs qu’elle a ou qu’elle reconstruit, agnès Desarthe tente de construire la figure de celui qu’elle nomme « Le remplaçant ».
Ce que j’en ai pensé :
Je dois avouer que j’ai eu beaucoup de mal avec cette lecture et que je l’ai traîné derrière moi pendant quatre jours. Ceci dit, je dois indiquer que j’ai été débordée par la fin d’année scolaire et que je n’ai pas fait attention au nom de la collection qui est « Figures libres » et suppose donc une grande liberté dans la forme.
Je n’ai pas réussi à accrocher à ce petit écrit pourtant si court : je n’ai jamais réussi à faire le lien entre les diverses parties de cette narration à mi-chemin entre réminiscences et essai. Si j’ai bien compris où l’auteur voulait en venir, je n’ai pas l’impression qu’elle ait atteint sa cible.
Elle dit d’ailleurs dans son livre : » Certains objets sont voués à nous échapper, à nous manquer, d’autres les remplacent. On veut écrire un livre et c’est un autre qui vient. On croit inventer un héros et il a la tête de notre voisin de palier. J’écris toujours l’histoire d’à coté, jamais celle que j’avais prévue. » Je n’aime pas trouver ce genre de phrases dans les livres car je ne sais jamais si l’auteur fait preuve de fausse modestie ou s’il préfère s’excuser que de retravailler son livre afin d’atteindre son but.
Toutefois, je n’ai pas trouvé l’écriture désagréable, donc si vous avez une suggestion pour apprécier cet auteur à sa juste valeur, je suis à l’écoute.
D’autres avis sur la toile : Clarabel et Sylire (livre mentionné à la fin de son billet) ont aimé, La Pyrénéenne n’a pas accroché non plus et Cathulu a ressenti un « grand moment de solitude ».
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