Partager la publication "Les 1001 vies des urgences – Beaulieu & Mermoux"
Les 1001 vies des urgences vient d’être adapté en bande-dessinée. Retrouvez ainsi les anecdotes de la vie d’un interne au coeur immense.
Baptiste Beaulieu, qui n’en a pas entendu parler aujourd’hui ? Ses anecdotes d’interne avec les 1001 vies des urgences, certes. Mais aussi ses romans, ses prises de position et ses combats. Non seulement pour le milieu LGBT mais également pour que chacun trouve sa place et que chaque douleur soit respectée.
Je suis ravie de voir que son premier titre est en train de s’offrir une seconde vie sous le trait de crayon de Mermoux. Dessinateur que j’ai plaisir à retrouver après l’avoir découvert avec L‘invitation.
Les 1001 vies des urgences, c’est le récit de l’internat de Baptiste. Une patiente, surnommée « la femme oiseau de feu », voit ses derniers instants arriver. Un cancer dont elle ne guérira pas. Elle lutte comme elle peut car elle attend la visite de son fils, médecin lui aussi. Il est coincé en Islande à cause d’un volcan qui fait des siennes et empêche les avions de décoller. Pour l’aider à tenir le coup, le jeune médecin va lui faire le récit de bon nombre d’événements qu’il vit depuis qu’il est toubib. Les douleurs, les décès mais aussi les naissances et les grands bonheurs. Il propose également un portrait parfois touchant, parfois corrosif de tout ce petit monde qui peuple nos hôpitaux, des soignés aux soignants.
Je n’avais pas encore lu ce premier roman. Mais une BD chez Rue de Sèvres… impossible de résister.
J’aimerais vous dire que je l’ai dévorée. Au contraire, j’ai tellement aimé que je l’ai picorée. Je ne voulais pas quitter ces personnages, je ne voulais pas que la femme oiseau de feu meure. Comme si j’avais voulu, moi aussi, prolonger un peu sa vie, le plus longtemps possible. Baptiste Beaulieu a offert, par son récit, le plus beau des récits possibles sur l’humanité. On y retrouve la douceur et la sensibilité de cet homme que j’ai la chance de connaître un peu (ah, que j’ai bien fait de signer chez Fayard, rires). On s’attache à chacun des personnages qui jalonnent cette histoire. On ressent aussi la colère, l’incompréhension face à la douleur mais aussi la bêtise… et puis on rit franchement. Certaines anecdotes valent leur pesant d’or.
Mermoux offre un vrai plus à cette histoire. Il permet à toutes ces vies de s’incarner sous son crayon sensible. J’ai apprécié le trait, le fait que les cases ne soient pas fermées, donnant parfois l’impression que le dessin pouvait s’échapper. Une ambiance noire et blanc mais avec des touches de sépia, de bleu et de vert. Une belle harmonie au service des émotions qui nous emportent.
Une BD qu’on a envie de garder tout contre son coeur. Des personnages que j’ai désormais envie d’aller retrouver dans le roman.
J’avais hésité à le prendre et puis je n’ai pas fait. J’ai appréhendé les choses un peu convenues, je ne sais pas. La couverture aussi qui ne m’invite pas à lire l’album.
En te lisant, je me dis que tout ça était induit par des fausses représentations alors je vais changer mon fusil d’épaule et dès que j’en ai l’occasion, je vais en librairie et regarde l’album de plus près 😉
C’est drôle parce que j’aime beaucoup la couverture, moi 😉
déjà noté ce titre, envie de lire les romans, et j’ai l’invitation dans ma PAL biblio… yapluka!!!!
Tout à fait, go 🙂
Je ne connais pas le roman mais l’idée de la BD me séduit.
C’est un incontournable !!
Elle m’attend et je m’en réjouis !
Tu peux 🙂
Beaucoup d’enthousiasme autour de cet album qui ne m’aurait pas attiré une seconde si je l’avais croisé en librairie. Comme quoi ça sert les avis des copines !
Mais oui, ça sert 🙂
L’enthousiasme semble général. Il va falloir que je feuillette la BD et le roman en librairie avant de me décider (ou pas).
Oui c’est vraiment quelqu’un à découvrir. Au-delà même de ses textes
La couverture n’est pas particulièrement incitative, mais ton billet est très convaincant !
Moi je l’adore cette couverture 🙂